Dans votre quotidien en cabinet de radiologie, vous avez été ou serez sûrement amenés à vous faire remplacer pour assurer la continuité de l’activité de votre structure. Il existe des contraintes à savoir, pour que cela se passe conformément au Code de Déontologie Médicale. Revenons ensemble sur les différents points à prendre en compte afin de prendre les meilleures dispositions pour bien effectuer ses remplacements.
Modalités des remplacements en radiologie libérale : ce que prévoit la Loi
Dans sa dernière édition de Novembre 2019, l’article 65 du Code de Déontologie Médicale indique présente le décret suivant :
« Un médecin ne peut se faire remplacer dans son exercice que temporairement et par un confrère inscrit au tableau de l’ordre ou par un étudiant remplissant les conditions prévues par l’article L.4131-2.
Le médecin qui se fait remplacer doit en informer préalablement, sauf urgence, le conseil de l’ordre dont il relève en indiquant les nom et qualité du remplaçant ainsi que les dates et la durée du remplacement. Le remplacement est personnel.
Le médecin remplacé doit cesser toute activité médicale libérale pendant la durée du remplacement. Toutefois, des dérogations à cette règle peuvent être accordées par le conseil départemental, dans l’intérêt de la population lorsqu’il constate une carence ou une insuffisance de l’offre de soins. »
Quand les remplacements sont-ils impossibles ?
Il existe plusieurs modalités excluant la conformité du remplacement qui ne peut pas se réaliser, sauf contre-indications particulières.
D’abord, il apparaît logique qu’un remplaçant en service d’imagerie ne peut être issu d’une autre spécialité médicale.
De plus, si vous exercez dans différents établissements, vous ne pouvez confier une vacation (ponctuelle ou régulière) à un confrère pendant que vous exercez dans une autre structure.
Il faut également savoir que la gestion administrative de votre cabinet n’est pas jugée externe à votre cœur de métier. Un remplaçant ne peut traiter cet aspect durant votre exercice.
Enfin, le remplacement étant nominatif, il n’est pas possible de substituer le remplaçant signataire de la Convention par un tiers professionnel de santé. Dans des cas très particuliers, il se peut que des remplacements courts et réguliers soient possibles afin de permettre l’exercice d’activités annexes (formation, mandat électif). En revanche, ils ne doivent pas se substituer à la gestion du cabinet du médecin titulaire à terme.
Bien choisir son remplaçant : l’humain et l’esprit d’équipe avant tout !
Pour choisir le profil qui saura assurer la continuité de votre exercice pendant cette période, l’aspect humain et la connaissance socio-économique de la zone d’activité sont primordiaux.
De plus, la bonne reprise d’une patientèle passe notamment par la capacité à s’intégrer rapidement et efficacement à l’équipe médicale en place. Il n’est pas toujours facile de rejoindre une structure aux process de travail et de planification des tâches définis et installés. Pour faciliter cette intégration, n’hésitez-pas à prendre du temps pour présenter les équipes (manipulateurs, radiologues, secrétaires, etc.) et les modes de travail détaillés à votre remplaçant.
Enfin, une bonne dose d’adaptation, d’écoute et d’empathie lui sera essentielle pour appréhender au mieux son nouveau quotidien professionnel. Le profil de votre remplaçant est celui ou celle qui saura démontrer sa volonté de cocher toutes ces cases. Tout se déroulera alors dans les meilleures conditions possibles, entre bonne humeur et productivité !