Depuis le 3 Avril 2023, une nouvelle loi est entrée en vigueur sur le plafonnement des rémunérations des médecins intérimaires. Désormais, la rémunération des médecins remplaçants dans les hôpitaux publics est plafonnée à 1 390 € bruts pour 24 heures de garde. Une nouvelle mesure provoquant plusieurs risques et conséquences dans les hôpitaux publics.
Le gouvernement vise à économiser de l’argent en instaurant une limite salariale. En réduisant les avantages de l’intérim, le gouvernement espère que les remplaçants opteront pour un engagement à long terme avec un établissement plutôt que de continuer à travailler en tant que remplaçants. Actuellement, un tiers des postes de médecins à l’hôpital ne sont pas pourvus.
Les risques de cette nouvelle mesure au sein des hôpitaux publics
Le plafonnement des salaires des médecins-remplaçants augmente le risque que certains d’entre eux quittent les hôpitaux en faisant savoir qu’ils peuvent se passer de rémunération pendant plusieurs mois. En raison du manque de médecins, cette situation pourrait entraîner la fermeture de 69 hôpitaux, comprenant 107 services.
Qu’en est-il des conséquences ?
La mise en danger des services dans certains hôpitaux publics.
Des inquiétudes sont à soulever quant à l’effet de cette loi sur la qualité des soins. En effet il y aura une perte de qualité dans les soins de santé car les hôpitaux seront moins en mesure d’attirer de nouveaux médecins et une augmentation de la charge de travail des médecins titulaires qui devront prendre en charge plus de patients en raison de la réduction du nombre de médecins intérimaires.
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En plus de la réduction des salaires des médecins intérimaires, les agences d’intérim ont également été critiquées pour les commissions exorbitantes qu’elles facturent aux hôpitaux.
Une organisation anticipée dans certains hôpitaux
Embauches et heures-supplémentaires
Les hôpitaux ont commencé à s’organiser pour faire face à cette situation 3 mois à l’avance.
France Bleu rapporte que certains hôpitaux ont embauché des médecins à temps partiel plutôt que de faire appel à des médecins intérimaires. Des médecins titulaires ont prévu de faire des heures-supplémentaires pour remplacer l’absence des intérimaires.
Réorganiser le planning des médecins
Les hôpitaux publics se préparent à fonctionner sans les intérimaires qui travaillent dans leurs services.
Dans le service des urgences de Rodez, dans l’Aveyron, où quatre postes de médecins sont vacants, une dizaine d’intérimaires se relaient. Pour le mois d’avril 2023, ces remplaçants n’ont pas confirmé s’ils travailleront, alors le Dr Séverine Cahun, la cheffe du pôle, a préparé ses plannings sans eux.
Le directeur départemental de l’Agence régionale de Santé, Benjamin Arnal, travaille depuis plusieurs mois à trouver des solutions alternatives pour compenser la perte de ces intérimaires, notamment en adaptant l’offre et en déprogrammant certaines activités qui n’auraient pas de conséquences immédiates sur la santé des patients.
Pour conclure
Le plafonnement des salaires des médecins intérimaires suscite une vive polémique en France, avec des opinions divergentes sur ses impacts potentiels sur le système de santé. Certains professionnels de la santé craignent que cela ne nuise à la qualité des soins en réduisant l’attractivité de la profession, tandis que d’autres pensent que c’est une mesure nécessaire pour réduire les coûts de la santé.
Cependant, des solutions innovantes telles que l’application de planification optimisée et automatique Momentum par BioSked pourraient potentiellement aider à résoudre certains des défis posés par cette mesure, en distribuant équitablement les vacations en fonction des besoins et objectifs des services de soins et des contraintes des médecins titulaires.
Sources :
